Critique chanceuse de Shudder: une version féminine intelligente du thriller d’invasion domestique
Brea Grant devrait être couronnée reine de l’horreur indépendante des temps modernes. Fraîchement sortie d’une performance stellaire dans After Midnight et de la sortie de son premier film en tant que réalisateur 12 Hour Shift, Grant le fait sortir à nouveau du parc dans Lucky un thriller d’invasion de maison intelligente raconté à travers une perspective féminine. Réalisé par Natasha Kermani ( Imitation Girl ) et écrit par Grant, Lucky est une interprétation tendue et unique d’un sous-genre familier, un film qui montre les horreurs quotidiennes auxquelles les femmes sont confrontées.
Grant joue l’auteur de livre d’auto-assistance May, dont le mariage avec Ted (Dhruv Uday Singh) est sur les rochers. Tout ce qu’ils font, c’est se battre, mais ce n’est pas le pire de leurs problèmes. Chaque nuit, un homme masqué (Hunter C. Smith) envahit leur maison et tente de tuer May. Peu importe la fréquence à laquelle elle le bat, il revient.
Ne vous attendez pas à une logique narrative claire du début, du milieu et de la fin. Lucky n’est pas ce genre de film. Même la partition de Jeremy Zuckerman est minimale, laissant place à l’imagination. Ce n’est pas votre slasher standard, et la vraie terreur réside dans le fait que chaque jour, May se réveillera et affrontera cet homme. La boucle temporelle la garde piégée.
Dans son masque indescriptible et sa tenue entièrement noire, l’homme pourrait être n’importe quel homme, une ardoise vierge qui invoque un type de terreur qui représente les angoisses les plus profondes de May et la misogynie de tous les jours. Il est aussi imminent et conforme que Michael Myers mais représentatif de problèmes plus profonds.
La performance de Grant est convaincante, d’autant plus que son personnage devient éreinté. Son anxiété est palpable. L’homme devient omniprésent dans sa vie. Au début, il ne vient que la nuit, malgré les portes verrouillées et les nouvelles alarmes. Il franchit de plus en plus toutes les frontières et toutes les notions de sécurité de May, et c’est ce qui le rend si terrifiant.